Trafic d’armes : dix personnes interpellées en France, dont deux militaires
2021-01-13T23:07:04.313Z
Le réseau est soupçonné d’avoir fourni des armes à des trafiquants de drogue et des sympathisants d’ultradroite.

Dix personnes, dont deux militaires en activité, ont été interpellées et placées en garde à vue mardi dans une enquête sur un vaste trafic d'armes en France.
Ce coup de filet a été ordonné par des juges d'instruction parisiens chargés depuis le 25 juin 2020 d'une information judiciaire pour « acquisition, détention, cession, transport d'armes de catégories A et B en réunion » et « association de malfaiteurs », a précisé la source judiciaire.
Le réseau est soupçonné d'avoir fourni des armes à des trafiquants de drogue et des sympathisants d'ultradroite, a indiqué la source proche du dossier.
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Selon les informations de la chaîne de télévision, confirmées à l'AFP de source proche du dossier, les suspects « ont été arrêtés à travers l'Ile-de-France, l'Est mais aussi le sud de la France » par la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne.
Un arsenal « remilitarisé » et revendu
L'un des deux militaires arrêtés travaille au ministère de la Défense et l'autre est affecté sur une base de l'est de la France. « Un ancien soldat ou encore un passionné d'armes sympathisant de l'ultradroite » figurent aussi parmi les suspects, a précisé TF1. Leur garde à vue peut durer jusqu'à quatre-vingt-seize heures.
Certains suspects rachetaient auprès de collectionneurs privés des fusils d'assaut, des pistolets automatiques, des fusils-mitrailleurs rendus inopérants, selon les premiers éléments de l'enquête dévoilés par la chaîne. « Cet arsenal était ensuite rendu à nouveau actif, remilitarisé, avant d'être revendu au marché noir aux plus offrants », ajoute TF1. Joint par l'AFP, le ministère de la Défense n'avait pas réagi en début de soirée.